Sunday, September 18, 2011

Morning run

This morning, I cleansed my body and soul, I surprised myself grinning a couple of times, I found my inner rythm and peace. This morning, I enjoyed the quiet that can only be found in my favorite songs. I danced in my head. This morning, I encountered an extremely hairy and freakishly fast caterpillar. I saw a grown man with a bright blue cookie-monster t-shirt and it made me smile. I listened to my breath. I meditated. I thought of nobody but me. I sent loving thoughts to my family and energizing thoughts to my friends. This morning, I marvelled at the pools of sunlight on the ground and the patches of shadows in between. I saw leaves falling, smelled autumn in the air and appreciated the warmth of the blessed indian summer. I valued the burn in my lungs and ignored the urge to stop. I reveled in the rush of endorphins that made me feel like my skin crackled. This morning, I liked all the uphills and preferred the downhills.

Tuesday, August 16, 2011

Elia dans le soleil

There she is,
allongée par terre au milieu du salon,
entourée de jouets multicolores, un peu ridicules,
having a moment.
A moment that almost seems mystical,
elle regarde le soleil filtrer à travers la vitre sale.
Elle est immobile; tranquille; calme.
Sa petite main aggripée à l'oiseau-abeille,
elle se tient pour ne pas se laisser emporter dans son tourbillon de pensées...

Saturday, January 15, 2011

La typique cuillère

C'est la typique cuillère que tout le monde suce, personne ne lave et qui finit dans ton verre...
Agonda Beach, 29 Janvier 2010


Première diapo dans la série "C'est la/e typique...";
Jean-Roch, Veri et moi on ne se lasse pas de cette phrase ni de celles qui suivront.
Nous sommes à la terrasse de notre boui-boui favori, face à la mer, dans nos fauteuils en rotin aux coussins douteux. On a commandé nos sempiternels ginger-lemon-honey ou un thé. On a besoin de sucre, et dans la sucrière, il y a toujours cette fameuse cuillère dont parle ce polaroïd.
On ne se méfie jamais assez de cette fichue cuillère...

Polaroïd, Mumbai

Trois petits enfants; deux filles et un garçon, âgés de 4 à 7 ans. 
Assis sur le trottoir, ils regardent une pub à la TV dans une vitrine. 
Ils sont fascinés.
Mumbai, Maharastra, 25 Janvier 2010

Ils ont vraiment l'air petits, ces gamins. Si ça se trouve, ils sont plus âgés que je ne le crois mais ils sont tellement rachitiques et dépenaillés. Si ils n'avaient pas leurs énormes sourires aux lèvres, ils auraient sans doute l'air grave des enfants des rues; le regard sérieux de ceux qui ont la vie dure. Pour le moment ils ont l'air heureux, assis sur leurs talons crasseux et craquelés.
On est à Colaba, le quartier chic et touristique de l'hôtel Taj Mahal, de la Gateway of India, des grands hôtels particuliers reconvertis en auberges de luxe à 3000 roupies la nuit. La vitrine devant laquelle se trouvent mes trois mini-mendiants est celle d'un magasin de yachts. De grands hors-bord pour la jet-set de Mumbai. La pub qui passe est en réalité un court métrage promotionnel destiné à vendre ces bolides des mers aux élites locales et aux NRI qui viennent claquer leurs dollars expatriés sous le nez de ces pauvres gamins...qui ignorent tout de cette vaste ironie...

Tuesday, January 4, 2011

Polaroïd, Hampi

Une "vieille" femme aux longs cheveux gris, sari noir, yeux dorés, profond sourire. La peau cuivrée. Les dents abîmées. Namasté.
Hampi, Karnataka, 18 Janvier 2010


Il est encore tôt et il ne fait pas trop chaud. Je ne peux plus dormir, je vais me promener sur les Ghats. Elle vient de terminer de se laver dans la rivière, elle et tant d'autres. Elle me repère, comme les autres. Elle s'approche tout prêt de moi, aucun respect pour mon espace vital et elle me scrute. Elle doit décider que j'ai l'air gentil, elle me fait un grand sourire sincère, comme un cadeau, joint les mains devant sa pauvre poitrine flétrie et dit "Namasté". Je la revois encore...

Polaroïd, Margao

Paillettes orangées,
Nuée au marché
Bindi diamanté
Margao, Goa, 16 Janvier 2010

Deuxième séjour en Inde...je craque, il me faut des braceletes. On plonge dans la foule colorée du marché de Margao. Le dédale d'allées est couvert, il fait très chaud, très lourd, très humide...Il y a tellement de monde. On transpire comme dans un hammam, la sueur ruisselle partout où elle peut, les vêtements collent à la peau, les cheveux bouclent à grande vitesse. C'est très désagréable et pourtant je ne peux pas arrêter de sourire. Ça pue, ça sent bon; ça grouille, ça crie, ça pousse; comme d'habitude!